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Wilfrid Blanchet

Wilfrid Blanchet[1]

Male

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  • Name Wilfrid Blanchet 
    Gender Male 
    Fact (1900–1920)  Ottawa, Ontario, Canada Find all individuals with events at this location  [2
    Familles Canadiennes-Françaises à Ottawa 
    • BLANCHET — «J’avais environ douze ans lorsque, avec des camarades, j’allais chez les bouchers de la rue St-André. Une courte rue, qui commençait a l’église Ste-Anne et allait vers le monastère du Bon-Pasteur, s’appelait ((Parliament street» que
      nous appelions naturellement «la rue du Parlement». Dans cette partie de la rue St-André avoisinant la rue du Parlement, il y avait plusieurs bouchers, dont Robillard, Ouellet, Dandelin et d’autres, John Boyle étant, lui, installé rue St-Patrick. C’est
      souvent dans des remises au fond de leur cour que les bouchers de la rue St-André tuaient les bêtes. Un de ces bouchers, grand et très fort, recueillait le sang de la vache fraîchement tuée, le mettait dans un verre, y ajoutait du sel, et le buvait, disant qu’il donnait de la force. Les enfants, qui regardaient avec une sorte de fascination couler le sang rouge sur le menton de cet homme, en ont garde un souvenir «coloré» c’est le cas de le dire».

      Ceci m’a été raconté par M. Wilfrid Blanchet qui, gosse vers les années Vingt, rappelle pour moi des souvenirs que je recueille précieusement. Il sort de sa mémoire d'autres anecdotes. Ainsi, dans la rue des bouchers, les marchands de
      bestiaux nettoyaient les peaux, laissant le plancher couvert de poils de vache. Les jeunes recueillaient ces poils et les vendaient aux plâtriers qui les mettaient dans le mortier pour consolider ce matériau. Les garçons de ce temps-là avaient de
      l’imagination et de l'entregent. Aussi, ne se contentaient-ils pas de vendre les ossements trouvés dans la terre près de Cobourg, ancien cimetière, mais une partie de la rue Murray, à l'est de King, que l'on appelait «la petite Jerusalem» et ou il y
      avait plusieurs «guénilloux», leur permettait également de gagner quelques sous. Le samedi, jour du sabbat, les Juifs pouvaient préparer le bois pour se chauffer, mais leurs croyances ne leur permettaient pas d’allumer le poêle. Les jeunes se chargeaient de cette petite corvée contre rémunération.

      M. Blanchet m’a informé que, pendant les années Vingt, ily avait le couvre-feu et, entendant le sifflet venant du château d’eau, les enfants devaient rentrer à la maison.

      Il m’a parlé aussi du curieux nom que portait, a l'époque, le boulevard St-Laurent d’aujourd’hui. Du chemin de Montréal vers le nord, la rue, plutôt un chemin non pavé et boueux, s’appelait «Malakoff». Du chemin de Montréal en s'éloignant vers le sud, cette voie avait nom «La montée des sauvages». Un important jardinier, M. Xavier Leduc, y avait de grands terrains et sa maison était située a coté d’une caserne de pompiers, rue Clark.

      De cette foison d’anecdotes, je retiens que le docteur Rufus Parent, qui était paroissien de Ste-Anne puisqu’il habitait rue Wurtemburg (a I’endroit ou s’élèvent aujourd’hui les appartements Seigniory), avait fait cadeau à son église d’un
      superbe catafalque, imposant mais très pesant. Pour les funérailles d’importance, on s’en servait; prêtes et enfants de choeur, devaient s’atteler à la tâche de pousser et de tirer le lourd catafalque jusqu’à la porte de l’église pour y recevoir le cercueil ou pour le reconduire.

      Nous avons abordé ensemble, il va sans dire, la question des luttes scolaires. Il se rappela que l’une de gardiennes de l’école fut Madame Joseph Marquis, mère des libraires de la rue Dalhousie, près de Murray.

      Monsieur Wilfrid Blanchet, mon interlocuteur, était le fils de Télesphore Blanchet (1864-1947) qui arriva à Ottawa au siècle dernier puisque, en 1899, il épousait, devant Mgr Routhier, Agnès Larocque née a South Indian (Limoges) vers 1867; elle habitait ici depuis 1877 environ. Le couple eut six enfants: René (Alida Thérien, de Rockland); Alice (Mme Laurier Carrière); Blanche (Raoul Whelan, fils d’un marchand de fourrures); Laurette (Paul Sabourin, de Cornwall); Reina (Lionel Labelle) et Wilfrid (Lucienne Lafontaine).

      Sellier, Télesphore Blanchet travailla d'abord chez Borbridge puis chez Carson pendant 53 ans. La famille habitait une maison en bois au numéro 523 de la rue St-Patrick, auparavant l’école ou les Soeurs enseignaient et ou Mme Blanchet avait été à l’école.

      Pour sa part, M. Wilfrid Blanchet a travaillé de longues années au Château Cheese, propriété de M. Labarge. En 1945, il se maria a la Pointe-Gatineau, avec Lucienne Lafontaine.

      Source: Georgette Lamoureux - Tome IV sa population canadiens-français 1900-1926 - page 263-265
    Person ID I38538  Lowertown
    Last Modified 15 Aug 2020 

    Father Télesphore Blanchet,   b. 1864   d. 1947 (Age 83 years) 
    Mother Agnès Larocque,   b. Abt 1867, QC, Limoges, South Indian Find all individuals with events at this locationd. 1947 (Age ~ 80 years) 
    Marriage 20 Jan 1896  Notre Dame, Ottawa, Ontario, Canada Find all individuals with events at this location  [3
    Family ID F17189  Group Sheet  |  Family Chart

    Family Lucienne Lafontaine 
    Marriage Pointe Gatineau, Québec, Canada Find all individuals with events at this location  [1
    Family ID F16559  Group Sheet  |  Family Chart

  • Sources 
    1. [S8] Tome 4, page 265.

    2. [S8] Tome IV - page 263-265.

    3. [S4] page 74.